dimanche 3 juin 2018

Yannick Jaulin,Alain Larribet au festival du mot

Ce fut un réel bonheur, un plaisir sans faille, un humour authentique, une poésie qui vous remue les tripes, bref un très grand spectacle. La conjonction des textes de Yannick Jaulin avec les accompagnements musicaux de Larribet vous emmènent dans des univers  où règnent la tendresse, la mémoire, la reconnaissance l'attache au temps de votre enfance. Pendant plus d'une heure vous naviguez avec émotion dans un monde fait de langages en voie de disparition et dont vous recherchez les origines. Tout ceci avec des musiques sublimes, d'une pureté inimaginable avec parfois, des tonalités orientales très agréables. La réhabilitation de nos langues de terroir est un rêve impossible auquel on pense malgré tout avec nostalgie.
     La fin du spectacle vous plonge dans les réalités d'un univers où on ne souhaite plus retourner et qu'on avait facilement oublié. Merci à vous les artistes qui parvenez malgré tout à nous donner quelques embellissements de la vie.
    

samedi 2 juin 2018

Rollin en roue libre

François Rollin se produisait sur scène vendredi 1er juin à La Charité sur Loire dans le cadre du festival du mot. J'aurais préféré pour ma part qu'il reste en pignon fixe et qu'il pédale davantage pour l'obliger à avancer. J'étais venu pour écouter des drôleries, de l'humour, des bons et jolis mots, mais de tout cela que nenni!
     Au lieu de cela, j'ai assisté à un monologue sur le ton plaisant d'un bavardage mais sans rien de véritablement drôle. Remarquez, dès le début de son spectacle, il avait prévenu son public en lui disant que son improvisation pouvait éventuellement s'essouffler et par conséquent s'arrêter tout net, faute d'inspiration. Il nous expliqua qu'il y avait eu un précédent avec un confrère breton qu'il admirait et aimait beaucoup. Ceci pour nous mettre  en garde sur un incident de parcours toujours possible. Voilà donc un quart d'heure de spectacle pour cette simple explication qui n'avait rien de drôle. Mais, lorsqu'on va écouter un humoriste, on est toujours très tolérant, au point qu'il peut toujours  dire que vous êtes une bande de ploucs le plus sincèrement du monde, et vous n'allez pas le croire, pensant qu'il s'agit justement d'humour. Sa prestation devait durer 1 heure 5 très précisément et là aussi, il digressa quelques instants pour nous dire qu'il regarderait sa montre quand il estimerait avoir atteint cette durée. Encore une banalité qui , malgré ma meilleure volonté, ne parvenait pas à me faire même sourire, mais qui usa encore un peu de ce temps au même titre que la bouteille d'eau et la bouteille de vin. Le spectateur, en pareille circonstance, trouve sa patience dans l'espoir d'une suite plus réjouissante. Hélas, rien ne vint si ce n'est pour clôturer un magnifique poème de Victor Hugo. Ce fut finalement le clou de cette étrange soirée et la seule consolation mais pour le moins inattendue dans un spectacle qui se voulait drôle!! Une soirée plutôt décevante et qui finit par me paraître longue avec plus d'une heure et demi de spectacle.