lundi 16 octobre 2017

Deux ans après, il faut que je vous raconte une histoire....

Ma fille assistait tout récemment à un concert donné par l'orchestre West-eastern Divan Orchestra dirigé par Barenboïm à l'auditorium de la Villette à Paris. Ce lieu ouvert au public depuis peu, est paraît-il, remarquable par l'acoustique qu'on y trouve.
Or, ma fille me raconta ce concert en me parlant de cet extraordinaire chef d'orchestre, de cette magnifique mixité dans cet ensemble composé de Palestiniens et d'Israéliens. Elle me parlait de cette fabuleuse complicité entre les musiciens, elle me parlait de cette unité dans la production du beau et, soudain, j'ai vu des larmes embuer ses yeux. Elle s'excusa en me disant qu'elle ne pouvait pas expliquer son comportement et qu'elle ne pouvait pas non plus le maîtriser en parlant de cette soirée. J'ai alors ressenti l'émotion qui m'avait tellement marqué lors de votre concert à Herry, j'ai retouvé tout cela, d'un seul coup, j'ai revu cette même unité qui liait vos jeunes musiciens, j'ai revu cette connivence qui prévaut sans doute dans les grands orchestres. Et puis j'ai revu la détresse qu'ils tentaient de dissimuler pour ce dernier concert avant leur retour au Québec et pour certains, une probable séparation.
     Totalement profane en musique, j'ignore l'expression de cet étrange langage qui parvient à me bouleverser sans que je puisse donner une explication rationnelle. On écoute l'œuvre de l'auteur, mais on écoute aussi l'interprétation et c'est sans doute de cette alchimie que naît l'émotion. Si vous vous produisez dans un cadre prestigieux, je suppose alors que les impressions se renforcent encore et que votre sensibilité s''en ressent.

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